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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 08:25

La laitue de mer s'invite à la table des maires, réunis au Pouliguen. Une algue toxique et coûteuse !

Les échouages s'intensifient

L'ulva armoricana, plus souvent appelée laitue de mer ou algue verte, est maintenant bien connue du grand public. « Elle a fait son apparition au milieu des années 90 », a expliqué Marc Jaquet, directeur départemental de l'Équipement et de l'Agriculture. Elle touche essentiellement les côtes nord du département, « sur des zones très localisées, entre les mois de juin et d'octobre ». De 2007 à 2009, on remarque une intensification des échouages : fréquence, extension des sites concernés et superficies. « La pollution des plages est le résultat de la pollution dans nos champs », a fait remarquer André Trillard, président des maires de l'Ouest du département.

 

Nitrates et autres facteurs

L'étude, commandée par Cap Atlantique, a été réalisée par le Centre d'étude et de valorisation des algues. Constat : le phénomène apparaît « en raison de combinaisons de facteurs » : baies fermées ou confinées ; à faible exposition à la houle et à faible renouvellement d'eau ; luminosité, transparence de l'eau et température favorable au développement des algues. Enfin et surtout, présence et apports importants de nitrates. L'étude fait état de quelques sites « très localisés à risques, l'accumulation fermentescible étant susceptible d'être dangereux ». Les communes n'ont pas d'autres choix que d'enlever les algues des plages. Cela a un coût pour les collectivités qui doivent mobiliser des moyens humains et financiers. Jusqu'à présent, les filières d'évacuation « sont centrées sur l'épandage agricole ». Lieux et fréquences sont décidés localement, variant d'une commune à l'autre.

 

Améliorer la collecte

Les moyens techniques pourraient être optimisés. Dans les pratiques actuelles, il est noté des « difficultés d'accès aux sites d'échouage ». D'autre part, il est possible d'améliorer la collecte d'algues. « On retire en effet un tiers de laitue avec un tiers de sable et un tiers d'eau. Quant à la filière de traitement à terre, la capacité en est limitée ». Il est important que les collectivités« trouvent ensemble un équilibre », une fois le problème sanitaire géré. Équilibre entre les besoins touristiques, les coûts et capacités d'enlèvement et les enjeux environnementaux. Certaines communes ont déjà décidé de préserver les laisses de mer.

 

Mises en commun possibles

L'étude préconise de mettre en place des plateformes de compostage à proximité des sites d'échouages fréquents. La mise en commun intercommunale pourrait concerner les moyens techniques ; les analyses et les décisions d'enlèvement ou non. Les municipalités ne doivent pas non plus négliger les aspects de mise en sécurité, en fermant ponctuellement les plages, en s'équipant de détecteurs de gaz H2S et en protégeant les personnels.

 

Presse Océan 30/11/2009

 

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