Monsieur le Président, Mes chers collègues,
La délibération qui nous est soumise aujourd’hui vise à réévaluer le programme d’entretien et de restauration du Pont de Saint-Nazaire, programme validé en 2007.
Dans le langage du Conseil Général, réévaluation signifie augmentation considérable de l’enveloppe financière du projet. Et à ce titre, il convient d’avouer que le programme de travaux sur le Pont de Saint Nazaire est très bien réévalué.
En effet, les différentes modifications apportées au programme, réparation des viaducs, modifications des modes opératoires, renforcement des poutres, démolition des bétons immergés, portent le programme approuvé en 2007 de 30,5 M € à 42,4 M €, soit une augmentation de 11,9 M €, c’est-à-dire 39 % d’augmentation.
Et cela n’est que le début. Car visiblement les problèmes identifiés sur les travées sud devraient être identiques sur les travées nord, avec les mêmes conséquences financières.
Nous sommes donc en droit de nous demander aujourd’hui si nous sommes avec ces dépenses dans l’entretien normal du pont ou si nous avons basculé dans l’usure ?
Le pont fatigue, cela est incontestable, il a déjà couté très cher, et nous avons aujourd’hui l’impression d’une accélération du rythme des dépenses.
Tous ces constats nous poussent à vous demander d’inclure les éléments relatifs à l’incertitude sur le vieillissement du pont dans les études que vous allez relancer sur le nouveau franchissement de Loire.
Nous demandons également que les conséquences économiques et financières d’une fermeture même provisoire du Pont existant soient prises en compte et évaluées précisément pour notre collectivité mais également pour l’ensemble des entreprises du secteur.
Pouvez-vous nous dire aujourd’hui quelles conséquences économiques auraient la fermeture du Pont de Saint-Nazaire ?
A ce propos, où en est-on de la réalisation du Plan de Sécurité du Pont de Saint-Nazaire, promis depuis de nombreux mois et dont il faudra assurer une large diffusion à tous ceux qui l’attendent avec impatience ?
Nous réaffirmons donc aujourd’hui notre souhait que les études de faisabilité d’un nouveau franchissement sur la Loire soient très rapidement et très sérieusement relancées.
Il en va de l’avenir du Pays de Retz, de l’avenir de notre département mais également de l’avenir du Grand
Ouest dans son ensemble.
Je vous remercie.
