Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Cette présentation des comptes délégataires des ports maritimes est peut-être la dernière avant une discussion au sein de cette assemblée sur le devenir des criées de Loire-Atlantique puisque votre rapport le précise (page 23) : « ces résultats et le contexte global de la pêche ont entraîné le lancement d’une réflexion sur l’évolution de la Turballe et du Croisic ».
Ce n’est pas le sujet de la délibération d’aujourd’hui et je ne parlerai pas du fond de ce dossier aujourd’hui mais les chiffres présentés dans le rapport préparent ce débat et préparent l’opinion des Élus de cette assemblée.
Alors permettez qu’ils soient cohérents et comparables.
Le tonnage débarqué à La Turballe, 5166 tonnes, a connu une remontée de 2,9 %. Celui du Croisic de 2187 tonnes est comparé aux 3000 tonnes… de 2005. Pourquoi 2005 ?
Si on fait l’inverse, le tonnage était à La Turballe de 6160 tonnes en 2006 pour 5066 tonnes en 2008. Celui du Croisic de 2138 tonnes en 2007 pour 2187 tonnes en 2008.
Vous voyez, en changeant les années, on peut suggérer des conclusions différentes et la vision n’est pas la même.
Oh, juste un point : Pour Le Croisic, en 2005 ce n’était pas 3000 tonnes mais 2883. Tant qu’à faire autant arrondir de 120 tonnes pour souligner la baisse…
Plus important, vous indiquez pour La Turballe un compte d’exploitation déficitaire de 132 k€. Pour Le Croisic, vous n’indiquez pas le compte d’exploitation mais le résultat comptable négatif de 193,7 K€.
132 d’un côté et 193,7 de l’autre.
Mais si on compare ce qui est comparable, le compte d’exploitation du Croisic est déficitaire de 112,6 K€.
132 contre 112,6, ce n’est plus la même chose !
Je ferais d’ailleurs un aparté ; c’est ce décalage entre le compte d’exploitation et le bilan comptable qui ne comprennent pas les pêcheurs et qui leur pose leurs interrogations.
Pour la bonne forme, il reste à préciser que si le prix moyen est de 3,25 euros à La Turballe, celui du Croisic est de 5,68 euros, ce qui n’est pas indiqué.
Ne voyez pas, Monsieur le Président, dans mon intervention une susceptibilité tatillonne et mal placée.
Le débat qui s’annonce doit être serein et irréprochable avec une information objective.
Parce que derrière les chiffres, il y a des hommes, des familles, une activité essentielle et des villes qui en dépendent.
Je vous remercie.
