Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Nous sommes une fois de plus dans l’obligation, face à votre immobilisme, d’aborder la question de la couverture haut débit du département.
De plus en plus d’habitants de Loire Atlantique se plaignent, à juste titre, soit d’avoir Internet mais avec des débits extrêmement lents, soit de ne pas avoir d’accès du tout. Cette situation n’est pas tenable. Et votre politique ne résout rien, elle occulte totalement cette question pourtant fondamentale en termes d’aménagement du territoire. L’avenir de notre département, sa croissance durable, passe par la couverture en haut, et très haut débit. Il est encore temps de monter dans le train de la modernité.
Pour prendre un seul exemple parmi les 69 zones d’ombres de Loire Atlantique, dans le triangle Chauvé-Arthon-Pornic, on compte pas moins de 5 zones d’ombres. À La Sicaudais, bourg situé à 8 km d’Arthon-en-Retz, les 500 habitants sont raccordés au central téléphonique de Chauvé distant de 7 km. Cet éloignement prive les Sicaudaisiens d’un raccordement correct à l’ADSL. 80 foyers n’ont pas l’ADSL, autant l’ont mais en bas débit.
Des habitants ont lancé une pétition qui vous sera transmise dans quelques jours. Malheureusement, nous connaissons déjà votre réponse, la réponse que vous faites à tout le monde :
1) on a lancé une expérimentation sur 4 secteurs, et nous n’avons pas l’intention de la poursuivre ;
2) le conseil général finance les kits satellite.
Sur ce dernier point, on ne peut pas dire que cette politique rencontre un vif succès : seulement une vingtaine d’aides a été attribuée depuis le lancement de cette opération. Sans doute que le satellite ne constitue pas une offre intéressante, pour des raisons que nous avons déjà évoquées dans cet hémicycle :
- le débit est prévu jusqu’à 2 Méga mais n’est pas garanti.
- cette technologie ne permet pas le Triplay à savoir l’accès aux services internet, téléphonie et télévision pour un même abonnement.
- Et le volume mensuel de données échangées est limité à 2 ou 3 Go.
Dans le Pays de Retz, on estime à plus de 600 le nombre d’exclus du haut-débit, à Pornic, Frossay, Arthon-en-Retz, Chauvé, Saint-Père-en-Retz, Saint-Viaud, Vue, Saint-Même-le-Tenu…
Nous demandons donc à nouveau que le Conseil Général s’engage directement ou au moins indirectement.
Il n’est pas normal que notre collectivité refuse, dans le cadre des contrats de territoires, de financer une partie des investissements de ce type voulus par les communautés de communes ou les communes elles-mêmes (ex : Cordemais). Vous pouvez décider de ne pas conduire de politique, mais vous ne pouvez pas empêcher les autres de le faire. Nous réclamons donc que les contrats de territoires permettent de financer de tels équipements.
Les habitants du département de Loire Atlantique doivent ils attendre le Plan France Numérique 2012 annoncé par François Fillon au dernier Congrès des Maires ou le Conseil Général va-t-il enfin mettre en place une véritable solidarité entre les territoires ?
Aujourd’hui, notre conviction, c’est qu’il faut un réel engagement de notre collectivité.
