Les difficultés financières des collectivités et les réformes ont fait l'ouverture de la session budgétaire du conseil général. En introduction, le président socialiste Patrick Mareschal a dénoncé « le transfert des charges vers les ménages » et « la mise sous tutelle des collectivités ». Alors qu'il invitait le gouvernement à « revoir ses options économiques au lieu d'accuser à tort les collectivités de mauvaise gestion », Patrick Mareschal a vu les élus d'opposition s'en aller, les uns après les autres, en signe de protestation.
Les élus de droite et du centre étaient de retour quand le socialiste Philippe Grosvalet a présenté la baisse (spectaculaire) du budget consacré à l'économie. Certes, il s'est toujours agi d'un
petit budget, l'action économique relevant de la Région. N'empêche. L'enveloppe est divisée par deux.
« Ce n'est pas un bon signal en direction des entreprises », regrettent les UMP Jean Daubisse et André Trillard. « C'est contraire à vos propos antérieurs, quand vous disiez que
les investissements du conseil général étaient un rempart contre la crise », ajoute Joël Guerriau (Nouveau centre). « J'ai l'impression que vous ne vous rendez pas compte de la
situation financière des Départements... » réagit le président. Philippe Grosvalet sera encore plus direct avec l'opposition. « Vous ne pouvez d'un côté soutenir la suppression de la
taxe professionnelle et nous demander de faire l'impossible au plan local. »
Il ajoute une précision : les coupes concernent essentiellement deux types d'investissements, la recherche et le Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Ces deux domaines relèvent de
l'Etat. A lui d'assumer, mais seul désormais. Ainsi il ne sera plus fait grief aux collectivités de croiser les financements.
Ouest France - 08/12/2009