Un budget
économie et emploi de 9,95 M€, en baisse de 47,87 % : la majorité départementale s'est attirée les foudres de l'opposition.
Réunis depuis hier et jusqu'à jeudi en session, les conseillers généraux examinent les différents volets du budget primitif départemental 2010. D'entrée Patrick Mareschal, président PS, a annoncé
la couleur : « Ce budget s'inscrit dans une situation financière fortement dégradée, par la crise économique et par la réduction de la fiscalité directe du département substituée
par des dotations de l'État insuffisantes ». Et d'annoncer : « Face à cette situation nous n'avons d'autre choix que d'engager un programme d'économies sans
précédent : gèle des dépenses de structure, réduction des subventions dans la culture, le sport ou l'économie ».
Philippe Grosvalet (PS) rapporteur du dossier explique : « Nous avons suspendu les crédits accordés à la recherche car c'est une compétence de l'État, au Grand Port maritime de
Nantes-Saint-Nazaire qui gagne de l'argent et rétribue son actionnaire l'État alors que l'enveloppe dédiée l'an passé à Technocampus est arrivée à terme : nous sommes obligés de
concentrer nos moyens et nous préoccuper plus fortement du développement durable... Pour l'agriculture nous voulons favoriser les circuits courts. Le Conseil général n'a ni les compétences, ni
les moyens de pallier les carences de la politique économique nationale pour faire face à la crise... ».
« Et pourtant lors de votre budget primitif 2009 vous présentiez notre collectivité comme un rempart à la crise... » ironise pour l'opposition André Trillard (UMP),
comme Joël Guerriau (Nouveau Centre), ajoutant « les entreprises en difficulté, les agriculteurs, les artisans apprécieront ce recul, cette désertion du champ économique ».
Jean-Claude Daubisse (UMP) le regrette : « Nous devrions envoyer un signal rassurant à tous les acteurs économiques. Je voudrais attirer l'attention sur l'image que cela va donner
de notre collectivité ».
Presse Océan - 08/12/2009